État Civil
Nom: Jacquelyn Lynden
Surnom: Jack-of-all-Trades (Ou juste Jack)
Age: 27 ans, née le 29 Février 2064
Nationalité: Afrique du Sud
Langue(s) parlée(s): Anglais, Français, Afrikaner, Xhosa, bases de Russe,
Statut: Bénie
Don: Sang Corrompu
Organisation: Silak
Rang: Epsilon – Nettoyeur (réparatrice de bourdes)
Signes Distinctifs
Toutes les cérémonies ne se valaient pas, mais celle-ci était incontestablement importante. Devant le miroir, Jack ajusta son uniforme de cérémonie. Elle n'avait jamais été bien grande, et le pantalon n'était pas vraiment un atout. Le bleu accentuait celui de ses yeux, trop clairs, criant à la face du monde son statut de métisse. Sa peau d'une agréable teinte cappuccino était marquée par endroit de cicatrices plus claires. Elle noua la cravate avant de lutter pour fermer la veste. Ses épaules s'étaient élargies à force d'activité physique, et sa poitrine avait toujours été un peu trop généreuse à son goût. Tout comme son postérieur. Elle n'avait pris que les mauvais côtés de sa parenté africaine, de toute évidence. Elle plissa ses lèvres pleines, faisant les gros yeux à son nez épaté. Elle inspira, tenta une dernière fois de maîtriser sa masse capillaire rebelle en un chignon propre, avant d'ajouter ses dernières médailles. Elle était prête. 1,63m de guerrière, prête à se lancer dans les conflits de son pays...
Etat mental
Ah, vous voulez parler de Jack… J'ai jamais réussi à la comprendre. Un moment elle est sympa, plaisante avec les gars. Elle parle même un peu de sa famille, pas beaucoup, pas heureuse, apparemment. Et l'instant d'après, elle épaule son arme, part en mission, et c'est une machine à tuer. Jamais une hésitation, jamais un tremblement. Je suis même à peu près sûr d'avoir vu un sourire sur ses lèvres pendant une séance de tort… euh, d'interrogatoire. Je crois qu'elle est dérangée. Et depuis qu'elle est revenue de cette mission, avant même de tomber malade, c'est pire. Je dirais traumatisme, mais elle refuse d'en parler. En fait, elle parle de tout sauf de ça. Pas vraiment une coqueluche du régiment, mais un élément fiable.
Étude sur le passé
Tout commence un 29 février. Pas vraiment une date idéale pour se souvenir de son anniversaire. Comment on est censé comprendre que ça revient tous les ans, mais en fait, pas vraiment? Une famille tout ce qu'il y a de plus classique. Un père traditionaliste qui refusait de parler anglais à la maison, juste Xhosa ou Afrikaner, à la rigueur, qui fumait, buvait, et partait à la guerre plus souvent qu'il n'était là, incapable de se défaire de son syndrome post-traumatique, à tel point qu'il avait fini par en tuer la bonne mère, une jolie petite blonde aux yeux bleus, qui travaillait comme professeure de français à l'école locale. C'est d'elle que Jacquelyn tient toutes ses connaissances et les quelques bonnes manières qu'elle garde. Mais elle est bien trop la fille de son père également.
Après la mort de Judith, qu'elle ne lui pardonna jamais, elle vécut à peu près seule. Elle avait toujours été sanguine, avec un tempérament de feu, un peu violent. Elle avait commencé les arts martiaux très tôt, pour évacuer tout ce ressentiment. Et dès qu'elle l'avait pu, elle avait intégré l'armée. Elle s'y était découvert une vraie échappatoire. Elle avait voué sa vie à sa nation non pas par conviction patriotique, mais parce qu'elle pouvait s'enfuir. Ses compagnons de régiment devinrent sa famille, alors même que son père se faisait tuer dans un accident ridicule, même pas sur un champ de bataille comme il l'aurait rêvé. Elle en avait ri, elle s'en souvenait encore.
Elle n'était qu'un seconde classe, mais elle avait quelques qualités, quand même. Elle était sortie avec les honneurs. Elle n'hésitait jamais, avait fait acte de bravoure, avait été décorée. Elle s'en moquait, elle voulait juste retourner sur le terrain pour oublier, dans l'adrénaline, toute la vie qu'elle n'avait pas eue et qu'elle n'aurait jamais. Et c'était tellement bien parti. Une promotion, une nouvelle mission. Mener ses hommes dans un coin complètement paumé, où des touristes avaient été perdus de vue. Quelle idée aussi, d'aller dans ces endroits. Difficile de forcer les gens à être intelligents.
Mais rien ne les aurait préparés à ce qu'ils trouvèrent sur place. Ce n'était même plus un carnage, c'était… la poubelle d'un monstre avec de très mauvaises manières de table. Judith aurait détesté. Jack aussi, en fait. C'était à gerber. Dernière communication radio, ils avaient trouvé les dépouilles, non identifiables, des touristes portés disparu. Poursuite de la mission, entrée dans un territoire potentiellement hostile, mode discrétion. Silence radio. Ils ne devaient plus jamais entendre parler du groupe.
Ce qu'ils découvrirent dépassa leurs craintes les plus folles. Les premières pertes se firent de nuit, au cri d'un animal inconnu, sorte de félin sans poil aux dents très très longues. Les cartouches semblaient sans effet. Ils se battirent sans relâche et, lorsque le calme revint, leur effectif était réduit de moitié. Des morceaux, ils parvinrent à déduire qu'un de leurs camarades avait été emmené, certainement la cause du départ de la bête, repue. L'ordre de repli vint sans qu'elle ait même besoin d'y réfléchir. Au moins, ils savaient maintenant ce qui avait déchiqueté les touristes. Les affaires furent rassemblées, et retour à la base. C'était ce qui aurait dû se produire. C'était sans compter sur un des touristes, étonnant survivant. Improbable survivant. Il avait probablement été séduisant à une époque, si on laissait de côté la tache noire, brillante, presque huileuse, qui lui bouffait la moitié du visage. Il commença à gigoter, à parler, comme fou. Et soudain, ce fut l'enfer sur terre. Ses hommes se retournant les uns contre les autres, tirant sans discrimination. Ses propres mains se levant contre sa volonté pour abattre son second. Elle ressentit la douleur d'une première balle pénétrant sa chair. Une seconde, alors qu'elle s'effondrait. Le cliquètement caractéristique d'un chargeur vide. Le sien. Ses subordonnés, ses soldats, à terre autour d'elle, abattus par ses soins. Et cet homme bouffé par une folie qu'elle ne comprenait pas, qui riait à n'en plus finir, alors que tout devenait sombre autour d'elle, et que le froid l'envahissait.
Elle connaissait cette impression. Ce n'était pas vraiment sa première blessure. Elle n'était pas exactement couturée de cicatrices, mais pas loin. Elle avait frôlé la mort deux fois déjà. On disait jamais deux sans trois, mais elle n'y avait jamais cru. Lorsqu'elle avait rouvert les yeux, d'aucuns auraient dit miraculeusement, mais elle ne voyait pas ce qu'il y avait de magique en l'occurrence, elle ne voyait rien. A l'aveugle, elle tâta ses yeux, sa tête, à la recherche d'une blessure, d'un traumatisme expliquant cette cécité. Elle roula ensuite sur le dos et laissa échapper un rire, à peine un croassement, en fait. Il faisait nuit. Quelle conne.
Elle tenait à peine sur les genoux. Ses pieds, pas la peine d'y penser. Enfin, elle n'aurait certainement pas réussi si elle n'avait pas entendu le cri de la saloperie qui avait tué le reste de ses hommes. Ils avaient succombé. Tous. La réalité la heurta de plein fouet, et il lui fallut toute la résolution du monde pour ne pas juste sangloter sur les masses qu'elle distinguait à peine autour d'elle. C'était sa faute, mais leur famille avait le droit de savoir. Dans un effort surhumain qui fit danser des étoiles derrière ses paupières, elle se redressa et commença une marche qui lui parut interminable. Elle ne tenait qu'à la force de son mental. Son corps la lâchait régulièrement et ce fut en rampant qu'elle rejoignit la base, un temps indéterminé plus tard. Difficile à dire.
Elle ne dit rien de ce qui était véritablement advenu. Elle décrivit le massacre par des bêtes sauvages. Ce fut tout. Pas un mot de la fusillade. Elle ne comprenait toujours pas comment cet homme, cette chose, avait pu les forcer à s'entre-tuer. Elle avait senti qu'elle ne maîtrisait plus ses gestes. Qu' « il » les contrôlait. Et elle ne se l'expliquait pas. Puis la rééducation prit le reste de ses pensées, et elle mit cette donnée de côté.
Jusqu'à une permission. Elle avait eu une autre promotion, d'autres médailles dont elle n'avait cure. Ils lui avait accordé un temps de repos, disaient-ils. Elle n'y croyait pas. Ne croyait plus en grand-chose, d'ailleurs. L'événement la rongeait. Mais elle ne disait rien. Elle partit en Europe. Elle avait toujours voulu visiter l'Angleterre. La terre-mère. Quelle ironie, en un sens. Elle n'avait pas aimé. Trop de brouillard. Sur le tarmac, direction le retour, elle ressentit une vive piqûre dans le cou. Elle s'effondra sur le bitume, terrassée. Elle avait vingt-deux ans et elle se sentait mourir pour la quatrième fois. Chienne de vie.
Ce fut un cauchemar et une traversée du désert tout à la fois. Elle eut chaud, froid, ne savait ni où elle était, ni ce qu'elle faisait, ce qu'elle hurlait jusqu'à en avoir la voix cassée. Ni même si elle le faisait vraiment. La mort ressemblait-elle à ça? L'enfer, peut-être. Tout ce qu'elle avait mérité pour ses exactions passées. Après tout, elle avait tué et torturé sans remord et même plutôt l'inverse. Elle n'avait jamais aimé sans condition, mais ça ne lui manquait pas. Après tout, la seule personne qu'elle avait aimé plus que la vie même n'avait été qu'humaine, un tas de chair sanguinolente, un amas de substance, une pulpe informe. Elle avait revu cet épisode aussi, dans tous ses détails. Elle avait pleuré ce jour-là. Puis plus jamais. Même pas à l'enterrement, devant le cercueil fermé.
Mais une fois encore, la mort l'avait refusée. C'était une boîte décidément très exigeante. Elle en venait presque à le regretter. En se réveillant, à l'hôpital, elle fut informée qu'elle était malade. Genre très très malade et en passe de mourir. Potentiellement contagieuse, vu que trois des infirmiers qui s'étaient occupés d'elle avaient succombé, donc interdite de quitter le pays. Elle s'enfuit alors, avant qu'il ne reviennent, avant qu'on lui dise combien de temps exactement, ou les symptômes. Elle ne voulait pas savoir comment elle allait succomber. C'était une mort aussi ridicule que celle de son père, finalement. Elle appela l'armée, demandant à ce qu'on la rapatrie. Quitte à mourir, autant le faire dans son pays. Impossible. Le mieux qu'ils pouvaient faire était de l'emmener sur le continent. Toujours ça de pris. De là, elle pourrait marcher. Faire du stop. Conduire, peut-être, même. C'était pendant son road-trip involontaire en Europe qu'elle commença à saigner. Du nez, d'abord, puis des yeux. Elle était certaine que c'était la fin, même si c'était assez dégueulasse, finalement. Mais non. Le saignement se tarit. Elle était toujours vivante. Elle ne se sentait même pas malade, ou mourante.
Elle était restée quelques semaines dans une petite ville, dans un pays dont elle ne se souvenait même pas le nom. Les saignements avaient recommencé. Elle avait failli faire avoir une crise cardiaque à la mamie avec laquelle elle discutait à ce moment-là. Une serveuse du restaurant lui apporta une serviette et reçut quelques gouttes sur le doigt. Au lieu de l'essuyer, elle l'avait léché, par réflexe, comme on le fait quand on s'est coupé. Trois heures plus tard, elle était morte. Maladie fulgurante. Jack était partie, la tête pleine de questions. Les circonstances étaient différentes, mais la scène s'était répétée. Une fois, deux, trois. La coïncidence était un peu grosse. Elle était porteur d'une maladie vraiment grave. Porteur sain, peut-être. Une connerie du genre.
Tout d'abord, elle avait eu peur, d'elle-même, pour les autres. Elle tuait sans déplaisir, mais dans le cadre d'une mission, elle n'était pas un tueur en série. Puis elle s'était résignée. Elle avait appris tôt à jouer avec les cartes qui lui avaient été distribuées. C'était cette saloperie de moustique qui la lui avait inoculée, probablement. Et ça expliquait ces fragments de discours sur la Corruption, la Bénédiction ou que savait-elle encore qu'elle avait interceptés avant de prendre la poudre d'escampette. Finalement, elle n'aurait peut-être pas dû s'enfuir de l'hosto, puisqu'ils avaient l'air de savoir ce qui lui arrivait.
Elle en vint à se poser dans un café, dans un coin paumé du monde. Il faisait froid. Elle n'aimait pas le froid. Elle était un animal à sang chaud. Elle était principalement perdue, sans objectif pour la première fois depuis trop longtemps. Elle s'était retournée, sans conviction, pour dire au type qui la suivait depuis presque une ville de venir à sa table. Au point où elle en était, après tout. C'était un recruteur, comme il y en avait tant dans toutes les armées du monde. Un soldat, ou au moins un combattant. Il lui parla d'un groupe de mercenaires. De la Bénédiction, aussi, à nouveau. De la Corruption. Elle y avait réfléchi. Elle avait compris que ce qui avait tué son groupe n'était rien d'autre que ça, un élément Corrompu. Quand il lui proposa de les rejoindre, elle accepta sans hésiter. Elle avait une vengeance à mener. Et si elle pouvait par la même occasion continuer à ressentir cette adrénaline qui lui faisait tout oublier, alors pourquoi ne pas sauter sur l'occasion?
C'est ainsi qu'elle se retrouva en Pologne, dans une espèce de camp. Elle n'était pas dépaysée, au moins. Les entraînements, elle connaissait. La discipline aussi. Et tuer… accessoirement. Elle faisait ce qu'elle faisait le mieux, en apprenant à infecter les gens. L'ironie du fait que son propre sang était corrompu. Vaincre le mal par le mal, en quelque sorte... Et puisqu'elle n'avait aucun scrupule et une solide expérience, elle se retrouva à parcourir le monde, bien plus qu'elle ne l'avait fait auparavant, pour sauver les miches de bleus. Ironie du sort... Un boulot solitaire, souvent. Inhabituel, mais finalement pas si mal. Elle ne risquait pas de tuer contre sa volonté, comme ça. Et apparemment, elle faisait ses preuves...
Kit de survie en milieu hostile
Suivant le type de mission, un DXK Hornet, ou un A2K94. Rien de tel qu'une bonne arme à feu. Au minimum deux couteaux de combat. Un kit de premier secours et un bon stock de mèches coagulantes. Des barres commando et de quoi manger pendant quelques jours. Un bracelet de corde d'escalade. Une boussole. Une pelle, ça sert toujours. Des lacets de rechange. Une combinaison adaptive pare-balles. Pas de radio. Une montre. Une machette. Un couteau-suisse. Un nécessaire pour allumer un feu. Et pour les mission vraiment longues, un sac de couchage, une bâche, une moustiquaire, selon l'endroit, quelques tendeurs, un hamac et une trousse de toilette de base.
La minute Joueuse.
Code règlement: [CODE VALIDE]Pourquoi nous ? Et comment nous avez-vous trouvés ? LA question. Partenariats, en fait
Besoin d'un coup de main pour commencer ? J'espère que ça ira toute seule ^^
Un mot ? Rien de pertinent, non… Juste qu'il n'y a pas de « t » à prédéfini (ou à béni)